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5 sept. 2008

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30 juin 2008

Exposition Dessine-moi un poète

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27 juin 2008

Le soir

Il fait noir le soir. La nuit lit dans son lit. La lune brille. Il fait froid. Les hiboux chantent. Le jour revient. Yamine CHAABANE

10 juin 2008

Maman, je t’aime !

(Pour dire à sa maman qu’on l’aime, il y a bien des façons) La façon monstre : C’est terrifiant comme je t’aime ! C’est monstrueux comme je t’adore ! La façon géant : Maman je t’aime vraiment. Prends garde à toi que je ne t’écrase pas Quand je te prends dans mes bras. La façon ogre : Maman je t’aime très fort Je te dévore des yeux car tu es belle à croquer. La façon sorcière : Approche un peu ta face que je te fasse un bisou de limace car je t’aime d’un amour dégoulinant. Ecole maternelle Anne Frank

Les rimes

Je suis un élève et je rêve. Je suis un éléphant et je dis pan pan. Je suis un loup je fais hou hou. Je m'appelle Gauguin Je joue avec les dauphins Je fais du MIR Avec des rires. Yamine chaabane CE1 Langevin Wallon

9 juin 2008

ON N'EST PAS N'IMPORTE QUI

Quand tu rencontres un arbre dans la rue, dis-lui bonjour sans attendre qu'il te salue. C'est distrait, les arbres. Si c'est un vieux, dis-lui « Monsieur». De toute façon, appelle-le par son nom: Chêne, Bouleau, Sapin, Tilleul... Il y sera sensible. Au besoin aide-le à traverser. Les arbres, ça n'est pas encore habitué à toutes ces autos. Même chose avec les fleurs, les oiseaux, les poissons: appelle-les par leur nom de famille. On n'est pas n'importe qui ! Si tu veux être tout à fait gentil, dis « Madame la Rose» à l'églantine; on oublie un peu trop qu'elle y a droit. JEAN ROUSSELOT Petits Poèmes pour coeurs pas cuits, Ed. St-Germain-des-Prés

Vampire

Par une froide nuit Je m'aventurai en Transylvanie Le sombre pays Qui abrite les vampires de minuit J'arrivai devant un château Celui de Dracula Un château qui vous donne des frissons dans le dos Un château qui m'ébranla Et soudain mon courage qui m'accompagnait jusque là S'en alla en courant Me laissant ainsi au triste destin de la MORT! Bouh! un poème de Guillaume (jeune poète)

Silence de la Fée

Ton frère l’écureuil et ta sœur la chouette Savent que tu parais dans une brume pâle… Mais je te guette en vain sur les sources d’opale, En vain je te tends l’oreille au plus léger soupir. Il n’est donc plus de rêve ? il n’est donc plus de fée ? JEAN LEBRAU (1891-1983)

26 mai 2008

Le dragon à 5 pattes

I have a dream (La marche de Washigton)

Martin Luther King prononçant son discours à la Marche vers Washington pour les droits civiques en 1963 I have a dream (J'ai un rêve) est à la fois le nom du discours le plus célèbre de Martin Luther King et une partie importante de l'American Civil Rights Movement.

Le titre du discours I have a dream vient de son passage le plus connu :

« I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: “We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal.”

I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at a table of brotherhood.

I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.

I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character. I have a dream today!

I have a dream that one day down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification; one day right down in Alabama little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers.

I have a dream today. »

Fichier sonore

Traduction française

« Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”

Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je fais le rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, désert étouffant d'injustice et d'oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.

Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd'hui !

Je fais le rêve qu'un jour jusque là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation; un jour jusque là-bas en Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs.

Je fais ce rêve aujourd'hui.»

21 mai 2008

La méchante sorcière

Pour frissonner, cliquer iciiiiii... Tout au fond de la clairière, gnac gnac gnac gnac gnac... Vivait une méchante sorcière, gnac gnac gnac gnac gnac... Un jour le fantôme est venu, ouh Et la sorcière a couru, pfou pfou... Elle s'enfuit dans le froid, brrrrrrrrr En poussant un cri d'effroi, ahhhhhhhhhhhh Mais deux mois plus tard, un deux, un deux La sorcière est revenue, gnac gnac gnac gnac gnac... Et le fantôme l'a su, ouh la la Que cette moch'té était r'venue, beurk Il la poussa dans un fossé, plouf plouf Et elle s'écrasa l'bout du nez, chplif On l'emmena à l'hôpital, pin pon pin pon Tous les médecins étaient là, un, deux, trois, quatre Et poussèrent un cri d'effroi, aaaaaah En voyant ce laid'ron là, beurk Mais le pire, c'est pas ça! C'est quoi, c'est quoi, c'est quoi? C'était son nez tout plat plat plat plat plat plat plat plat plat plat plat! (Martine, jeune poète)

19 mai 2008

Les elfes (extrait)

Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent dans la plaine. Du sentier des bois aux daims familier, Sur un noir cheval, sort un chevalier. Son éperon d'or brille en la nuit brune ; Et, quand il traverse un rayon de lune, On voit resplendir, d'un reflet changeant, Sur sa chevelure un casque d'argent. (…) Leconte de Lisle (Cliquer ici pour en savoir plus) (1818-1894)

IAM - Nés sous la meme étoile

La vie est belle, le destin s’en écarte Personne ne joue avec les mêmes cartes Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu’il dévoile Tant pis, on n’est pas né sous la même étoile Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de thunes Pourquoi j’ai vu mon père en cyclo partir travailler Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW (…) Pourquoi pour lui c’est crèche et vacances Pour moi c’est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne blanche (…) Je dois me débrouiller pour manger certains soirs Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar (…) Pourquoi chez lui c’est des Noël ensoleillés Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée Lui a droit à des études poussées Pourquoi j’ai pas assez d’argent pour acheter leurs livres et leurs cahiers Pourquoi j’ai dû stopper les cours Pourquoi lui n’avait pas de frère à nourrir, pourquoi j’ai dealé chaque jour Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse Pourquoi les cages d’acier, les cages dorées agissent à leur aise Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile ? La vie est belle, le destin s’en écarte Personne ne joue avec les mêmes cartes Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu’il dévoile Tant pis, on n’est pas né sous la même étoile (...) IAM - Nés Sous La Même Etoile (album "L'Ecole du Micro d'Argent", 1997)

5 mai 2008

Conseils donnés par une sorcière

Retenez-vous de rire dans le petit matin N’écoutez pas les arbres qui gardent les chemins Ne dites votre nom à la terre endormie qu’après minuit sonné ! À la neige, à la pluie ne tendez pas la main ! N’ouvrez votre fenêtre qu’aux petites planètes que vous connaissez bien ! Confidence pour confidence : vous qui venez me consulter, méfiance, méfiance On ne sait pas ce qui peut arriver. Jean Tardieu (1903-1995)

Les amoureux

Je rime comme l' amour qui est dans mon coeur
Mon coeur qui bat si fort que tu es fou de moi .
Dis-moi mon amour il est quelle heure ?
On va dormir, mon amour et demain on se marie.
On aura trois filles et trois garçons.
Serine CE1 (Langevin-Wallon)

Cher frère blanc

Cher frère blanc, Quand je suis né, j'étais noir, Quand j'ai grandi, j'étais noir, Quand je suis au soleil, je suis noir, Quand je suis malade, je suis noir, Quand je mourrai, je serai noir.

Tandis que toi, homme blanc, Quand tu es né, tu étais rose, Quand tu as grandi, tu étais blanc, Quand tu vas au soleil, tu es rouge, Quand tu as froid, tu es bleu, Quand tu as peur, tu es vert, Quand tu es malade, tu es jaune, Quand tu mourras, tu seras gris.

Alors, de nous deux, Qui est l'homme de couleur ?

Léopold SEDAR SENGHOR (1906 - 2001)

28 avr. 2008

Manifeste contre la violence dans le sport (6ème - collège Henri Matisse de CHOISY le ROI)

Les pétards

Il fait plein de pétards le phare . Il voit le radar et il dit tartar. Il en a marre. tar, far, dar, tar, mar. Il y a plein de pétards dans le car. Yamine Chaâbane (CE1 Langevin Wallon)

La fée

Une fée légère Tourne au coin du feu Un rouet de verre Un, deux J'entends le tic-tac De l'horloge battre Une chaise craque Trois, quatre La chatte se glisse Sous mon édredon Et fait son ronron Cinq, six J'écoute la fuite Des souris qui trottent En petites bottes Sept, huit Alors la fée se lève Sa baguette lisse Venez jolis rêves Neuf dix. Louis Guillaume (1907-1971)

Mal aux dents

Fethi faisait semblant d'avoir mal aux dents. Il n'était même pas parti à l'école. Il était parti chez le docteur. Et il lui a dit : "Tu fais semblant..." Il n'était pas content. Fethi CLIS Jean Macé

25 avr. 2008

Lily - (Paroles et Musique: Pierre Perret 1977)

On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris Elle croyait qu'on était égaux Lily Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily Mais pour Debussy en revanche Il faut deux noires pour une blanche Ça fait un sacré distinguo Elle aimait tant la liberté Lily Elle rêvait de fraternité Lily Un hôtelier rue Secrétan Lui a précisé en arrivant Qu'on ne recevait que des Blancs Elle a déchargé des cageots Lily Elle s'est tapé les sales boulots Lily Elle crie pour vendre des choux-fleurs Dans la rue ses frères de couleur L'accompagnent au marteau-piqueur Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily Elle se laissait plus prendre au piège Lily Elle trouvait ça très amusant Même s'il fallait serrer les dents Ils auraient été trop contents Elle aima un beau blond frisé Lily Qui était tout prêt à l'épouser Lily Mais la belle-famille lui dit nous Ne sommes pas racistes pour deux sous Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily Ce grand pays démocratique Lily Elle aurait pas cru sans le voir Que la couleur du désespoir Là-bas aussi ce fût le noir Mais dans un meeting à Memphis Lily Elle a vu Angela Davis Lily Qui lui dit viens ma petite sœur En s'unissant on a moins peur Des loups qui guettent le trappeur Et c'est pour conjurer sa peur Lily Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily Au milieu de tous ces gugus Qui foutent le feu aux autobus Interdits aux gens de couleur .
Mais dans ton combat quotidien Lily Tu connaîtras un type bien Lily Et l'enfant qui naîtra un jour Aura la couleur de l'amour Contre laquelle on ne peut rien On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris.

24 avr. 2008

Transformations

L'enchanteur Merlin se changea en chien. Le petit garçon ne dit rien. L'enchanteur Merlin se changea en chat. Le petit garçon bâilla. L'enchanteur Merlin se changea en chinchilla. Le petit garçon rebâilla. L'enchanteur Merlin se changea en souris. Le petit garçon s'endormit. MORALITÉ: "Il n'y a plus d'enfant " Jacqueline Held (1936 - )

21 avr. 2008

Et ton dessert ?

Et tes épinards ? Et ton canard ? Et tes cornichons ? Et ton cochon ? Et ta semoule ? Et ta poule ? Et ta mâche ? Et ta vache ? Et ta poudre de perlimpinpin ? Et ton lapin ? Et ton dessert ? Et ton dromadaire ? GS Anne Frank D'après "Et ton phoque" poème de Topor et "Promesse d'Ogre" album de Benoît Debecker.

4 avr. 2008

Le soleil

Le soleil part à Marseille.

A une heure précise Pour Cerise son amie. Le soleil fait des rêves et des malaises

Sur les falaises.

Habiba (Cycle 3 / Clairs Logis)

Toujours retenir quelque chose de l’amour

Je me demande toujours combien

De temps ça dure pour un jour ou

Pour toujours ?

De toute façon ;

C’est comme les leçons

On a toujours quelque chose à Retenir pour se sortir du pire… Il ne faut pas avoir peur

D’avoir mal au cœur Et si on surmonte sa peur, On aura peut-être du bonheur. Mathylde Launoy Cycle 3(Clairs Logis)

Le Forsythia

le forsythia brille comme le soleil là--haut dans le ciel

le forsythia joue comme un fou dans la neige blanche

le forsythia aime bien les poèmes

le forsythia pèche des poissons

le forsythia se promène sur son cheval

le forsythia écrit un poème pour sa maman

Nouam Sekmeche (CE 1 Langevin Wallon)

25 mars 2008

La sorcière a froid aux pieds

La sorcière a froid aux pieds La sorcière a froid au nez La sorcière est enrhumée. Je lui donne un mouchoir bleu: vite, elle ferme les yeux Je lui donne un mouchoir blanc: clic, elle claque des dents Je lui donne un mouchoir noir: elle éternue jusqu'au soir. Je lui donne un mouchoir vert: PAF ! Elle tombe par terre.

21 mars 2008

Mettre des fleurs...

Mettre des fleurs aux balcons Des écharpes multicolores Aux poteaux indicateurs Cultiver les violettes entre les pavés Peindre les arbres en rose Les murs en arc-en-ciel Et regarder ce paysage

Dans les yeux de mon ami (e) Et l'écouter rire Jusqu'à la nuit. Luce Guilbaud

(1941 - )

Le clown

Un clown rigolo qui s’appelle Coquelicot
On lui donne une claque, ça le rend patraque On lui donne un baiser, il tombe de côté Il tombe sur un os ça lui fait une bosse Il tombe dans le feu ça lui fait des bleus Aille ! Ouille ! ça fait mal ! J’ai les yeux qui mouillent comme une grenouille ! Roland TOPOR (1938 - 1997)

13 mars 2008

Le monstre biscornu

Torse velu Jambes tordues Pattes griffues Queue fourchue Et dos bossu Le reconnais-tu Ce monstre biscornu ?

Cheveux touffus Menton barbu Nez crochu Dents pointues Oreilles poilues Je l’ai reconnu C’est Grifourbachu !

Corinne Albaut

Exercices de style

Le texte de base

"Un voyageur attend le bus, il remarque un jeune homme au long cou qui porte un chapeau bizarre, entouré d'un galon tressé. Le jeune homme se dispute avec un passager qui lui reproche de lui marcher sur les pieds chaque fois que quelqu'un monte ou descend. Puis il va s'asseoir sur un siège inoccupé. Un quart d'heure plus tard le voyageur revoit le jeune homme devant la gare Saint-Lazare. Il discute avec un ami à propos d'un bouton de pardessus".

Analyse logique Autobus. Plate-forme. Plate-forme d'autobus. C'est le lieu. Midi. Environ. Environ midi. C'est le temps. Voyageurs. Querelle. Une querelle de voyageurs. C'est l'action. Homme jeune. Chapeau. Long cou maigre. Un jeune homme avec un chapeau et un galon tressé autour. C'est le personnage principal. Quidam. Un quidam. Un quidam. C'est le personnage second. Moi. Moi. Moi. C'est le tiers personnage, narrateur. Mots. Mots. Mots. C'est ce qui fut dit. Place libre. Place occupée. Une place libre ensuite occupée. C'est le résultat. La gare Saint-Lazare. Une heure plus tard. Un ami. Un bouton. Autre phrase entendue. C'est la conclusion. Conclusion logique.

Gastronomique Après une attente gratinée sous un soleil au beurre noir, je finis par monter dans un autobus pistache où grouillaient les clients comme asticots dans un fromage trop fait. Parmi ce tas de nouilles, je remarquai une grande allumette avec un coup long comme un jour sans pain et une galette sur sa tête qu'entourait une sorte de fil à couper le beurre. Ce veau se mit à bouillir parce qu'une sorte de croquant (qui en fut baba) lui assaisonnait les pieds poulette. Mais il cessa rapidement de discuter le bout de gras pour se couler dans un moule devenu libre. J'étais en train de digérer dans l'autobus de retour lorsque je le vis devant le buffet de la gare Saint-Lazare avec un type tarte qui lui donnait des conseils au flan, à propos de la façon dont il était dressé. L'autre en était chocolat.

Raymond Queneau (1903 - 1976)

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10 mars 2008

Les couleurs

Rouge-jaune-vert-bleu-rose-violet-orange d'où viennent ces couleurs? - Rouge tu bouges - jaune cône - vert moukère - bleu feu - rose tu causes - violet le quai - orange tu manges Ok, mais,alors si tu tombes dans ces couleurs tu n'arriveras plus jamais à l'heure, ni dans ton cœur, ni pour les fleurs! Bastien Fouilloux (Cm1 Anne Frank)

Les classeurs

Dans leur cœur les classeurs ressentent de la peur ils ont 3 heures pour affronter leur peur mais leurs sœurs ont vu un voleur alors elles ont eu une de ces peur puis elles ont fait clic clac clic ! VALENTIN SERAUT (Cm1 Anne Frank)

6 mars 2008

MONSTRES

Il y a des monstres qui sont très bons, Qui s’assoient contre vous les yeux clos de tendresse Et sur votre poignet, Posent leur patte velue. Un soir Où tout sera pourpre dans l’univers, Où les roches reprendront leurs trajectoires de folles, Ils se réveilleront. Eugène Guillevic (1907 - 1997)

La poésie c’est comme les lunettes.

On m’a souvent demandé : la poésie, à quoi ça sert ? avec l’air de dire, sourire en coin. Mon pauvre Monsieur, ne vous donnez pas tant de mal, avec la télévision, le cinéma, le foot et le loto, on a bien ce qu’il nous faut ! Et je ne savais pas que répondre parce que la poésie pour moi a toujours été une chose naturelle comme l’eau du ruisseau. Mais j’ai beaucoup réfléchi, et aujourd’hui, je sais : la poésie c’est comme les lunettes. C’est pour mieux voir. Parce que nos yeux ne savent plus, ils sont fatigués, usés. Croyez-moi, tous ces gens autour de vous, ils ont les yeux ouverts et pourtant petit à petit, sans s’en rendre compte, ils deviennent aveugles.

Il n’y a qu’une solution pour les sauver : la poésie. C’est le remède miracle : un poème et les yeux sont neufs. Comme ceux des enfants. A propos des enfants d’ailleurs, j’ai aussi un conseil à donner : les vitamines A, B, C, D, ça ne suffit pas. Si on ne veut pas qu’en grandissant ils perdent leurs yeux magiques, il faut leur administrer un poème par jour. Au moins.

Jean-Pierre Siméon

(1950 - )

4 mars 2008

ASTRABULON

Y a des monstres dans la BIP... Y a un monstre dans ma cave Qui ronge des betteraves. Il s'appelle " Astrabulon " Il est noir comme le charbon. Il a des dents de trois mètres, Sur le front une fenêtre, Sur le ventre trente pattes Qui se grattent, qui se battent ! Il beugle comme une vache. Attention il se détache ! Il va monter l'escalier Pour venir vous grignoter ! Grimpez-pez-pez-pez-pez-pez-pez Grimpez-pez-pez-pez-pez-pez-pez Grimpez-pez-pez-pez-pez-pez-pez Grimpez vite au grenier ! Daniel Thibon

7 févr. 2008

Progression de l’insécurité dans nos villes

Entre l’un puis l’autre puis et ainsi de suite et la scène commence. Le troisième dit au premier que dit-il. Ah bon répond l’autre tu crois que ? Sûr ! dit le troisième. Ben ça alors… ! Le deuxième qui n’avait rien dit (me semble) ta gueule on lui dit.- Ah ! ça ! dit le troisième moi je Moi zaussi aussi sec le coupe le deuze et tout ça qui sort. Ah là là fait l’un si l’on va par là… Il y va et alors. Oh fait l’autre (un autre) Non, lui rétorque-t-on j’ai jamais dit ça. Il avait jamais dit ça ou peut-être que si. Toc !- Heu fait le second je vois pas où ça mène on lui dit et Sort un grand couteau : répète ça un peu pour voir répète ça Répète ça un peu Rrépète ça un peu pour voir rRépète (etc.) Alors le troisième dit au second que le premier (résumé de la situation) aurait pas dû commen- cer à dire que le second était ce que le troisième était censé être même si c’était vrai. Et même si c’est pas vrai à plus fort qu’il crie s’insurge puisqu’il a un grand couteau (remem- ber) et qu’il a peur parce qu’il a peur bien entendu et le deuxième itou l’a peur et le troisième pareil entendu qu’il a un grand couteau. Je l’ai pas fait exprès qu’il dit tout d’un coup je. Mais n’empêche qu’il y a du sang partout main- tenant et qu’il est pas content parce qu’il y a pas pire cochonceté que le sang sur les habits les pompes ( toutes neuves mes pompes qu’il dit) et qu’il l’a pas fait exprès quand même et que ce grand couteau (pas si grand tout de même qu’il dit) pas si grand se souvient plus d’où il l’a tiré, lui a été donné pour se défendre comme bien faut qu’ils se défendent les braves gens (bien obligé) qui ont le droit quand même de se défendre non ? Qu’il dit le troisième embêté que le premier y dise plus rien tellement à la fin qu’on croirait que ça res- semble à une tête de cochon avec ce silence sauf qu’il a du sang partout dans les noreilleset les rainures sur les rognons partout dans la bouche et sur le parquet encore qu’on se dit qu’il pourrait dire quelque chose quand même quand tout le monde est embêté et qu’il y a des gens des fois de mauvaise volonté je dis moi et s’il leur arrive ce qui leur arrive c’est tout un fait un hasard dit le troisième qui a perdu tout d’un coup son couteau (pas si grand quand on y pense) là au milieu de l’enquête qui patauge dans le sang pas trop beau pas trop frais et que ça sent mauvais tout ce sang et qu’on a beau dire, quelqu’un dit tout ce sang dans le corps c’est suspect et qu’il aurait pu se taire çui-là quand même on dit pas n’importe quoi à un qu’a un couteau (que d’ailleurs on trouve plus). Claude VERCEY (cliquer ici pour en savoir plus...) (1943 - )

29 janv. 2008

L’affaire se complique

L’affaire se complique

Qu’est-ce que c’est que tout ceci qui va d’ici Jusque là-bas ?

Ho-ho par ici ! Hou-hou par là ! Qui est ici ? Et qui va là ?

Je dis : hé-là Mais c’est pour qui ? Et pourquoi qui Et pourquoi quoi ?

Quoi est à qui ? A vous ? A lui ? Qui vous l’a dit ? Ce n’est pas moi (ni moi non plus) ni moi ni moi

Jean TARDIEU

(1903 - 1995)

28 janv. 2008

ILS BRULENT...

ILS BRULENT ILS BRAMALENT ILS BRAUMONBLENT ILS BROMOMBRUPTRULENT ILS TRUSLENTROMBENTRULE ILS POTOMANTRARBRUDRULE TREMPTRUDRUDRURDITRITRILE ILS KATACHEMUSAMBRITENT

ILS ME BOUFETTENT SI JE LES AMPILETREFITHLE JE LES FOUS EN L’AIR ET ILS ME REJETTENT PAS DE COLLE DANS MES INTERPIMENTS PAS D’AUSKALVE DUR PIS ET ASSEZ

Antonin ARTAUD

(1896 - 1948)

Je chasse les mots...

Je chasse les mots avec un filet à images. J’attrape le rêve en quatre lettre et un chapeau poussière dorée pour un morceau d’étoile une aile d’oiseau une chevauchée bleue dans l’arc-en-ciel. Colette ANDRIOT (1941 - )

21 janv. 2008

Et ton phoque ?

Et ton phoque ? Et ton coq ?

Et ton sac ? Et ton lac ?

Et ton pic ? Et ton tic ?

Et ton boeuf ?

Et ton œuf ? Ils vont bien

Ce matin

Merci pour eux

Pour nous

On s’amuse

Comme des fous !

TOPOR

L'Art poétique selon Guillevic

Si j’écris, c’est disons pour ouvrir une porte.

Le chant Peut être silence.

Lorsque j’écris nuage, le mot nuage, c’est qu’il se passe quelque chose avec le mot nuage…

Ce que je crois ne pas savoir, Ce que je n’ai pas en mémoire, C’est le plus souvent ce que j’écris dans mes poèmes.

Et si le poème Etait une bougie Qui se consumerait sans jamais s’épuiser ?

Quand un poème t’arrive, Tu ne sais d’où ni pourquoi, c’est comme si un oiseau Venait se poser dans ta main …

Le poème s’enracine dans ce qu’il devient.

Je suis un ruminant Je broute des mots.

GUILLEVIC : extraits de son Art poétique - Gallimard, 1989

(1907 - 1997)

Un texte de René Cazajous

Excusez-moi d’arriver un peu tard j’ai un peu traîné sur la route je n’ai pas su choisir parmi les fleurs et les feuillages j’en ai trop cueilli j’en ai perdu beaucoup. Excusez-moi d’apporter des choses trop simples déjà dites à quelques choses près. Je n’aime pas jouer avec les mots les cogner pour faire jaillir des étincelles j’aime les empiler pour faire de petits barrages dans le torrent des heures pour retenir la terre aussi. Tâchez de trouver un peu de silence en vous-mêmes ma voix est grave et sourde et je me suis un peu essoufflé à vous rejoindre.

/René Cazajous / - in _Cette peur que de ma vie_ - Multiples, 1991

11 janv. 2008

Le Petit Prince

Chapitre I

Lorsque j’avais six ans j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s’appelait “Histoires Vécues”. Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin.

On disait dans le livre: “Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion”.

J’ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j’ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1.

Il était comme ça:

J’ai montré mon chef d’œuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur.

Elles m’ont répondu: “Pourquoi un chapeau ferait-il peur?”

Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J’ai alors dessiné l’intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d’explications. Mon dessin numéro 2 était comme ça:

Les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m’intéresser plutôt à la géographie, à l’histoire, au calcul et à la grammaire. C’est ainsi que j’ai abandonné, à l’âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J’avais été découragé par l’insuccès de mon dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours leur donner des explications.

J’ai donc dû choisir un autre métier et j’ai appris à piloter des avions. J’ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c’est exact, m’a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d’œil, la Chine de l’Arizona. C’est très utile, si l’on est égaré pendant la nuit.

J’ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J’ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n’a pas trop amélioré mon opinion.

Quand j’en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l’expérience sur elle de mon dessin n° 1 que j’ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait: “C’est un chapeau.” Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d’étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.

J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours.

Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait:

- S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !

- Hein!

- Dessine-moi un mouton…

J’ai sauté sur mes pieds comme si j’avais été frappé par la foudre. J’ai bien frotté mes yeux. J’ai bien regardé. Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j’ai réussi à faire de lui. Mais mon dessin, bien sûr, est beaucoup moins ravissant que le modèle. Ce n’est pas ma faute. J’avais été découragé dans ma carrière de peintre par les grandes personnes, à l’âge de six ans, et je n’avais rien appris à dessiner, sauf les boas fermés et les boas ouverts.

Je regardai donc cette apparition avec des yeux tout ronds d’étonnement. N’oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n’avait en rien l’apparence d’un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin à parler, je lui dis:

- Mais… qu’est-ce que tu fais là ?

Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse:

- S’il vous plaît… dessine-moi un mouton…

Quand le mystère est trop impressionnant, on n’ose pas désobéir. Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j’avais surtout étudié la géographie, l’histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner. Il me répondit:

- Ça ne fait rien. Dessine-moi un mouton.

Comme je n’avais jamais dessiné un mouton je refis, pour lui, l’un des deux seuls dessins dont j’étais capable. Celui du boa fermé. Et je fus stupéfait d’entendre le petit bonhomme me répondre:

- Non! Non! Je ne veux pas d’un éléphant dans un boa. Un boa c’est très dangereux, et un éléphant c’est très encombrant. Chez moi c’est tout petit. J’ai besoin d’un mouton. Dessine-moi un mouton.

Alors j’ai dessiné.

Il regarda attentivement, puis:

- Non! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre.

Je dessinai:

Mon ami sourit gentiment, avec indulgence:

- Tu vois bien… ce n’est pas un mouton, c’est un bélier. Il a des cornes…

Je refis donc encore mon dessin:

Mais il fut refusé, comme les précédents:

- Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps.

Alors, faute de patience, comme j’avais hâte de commencer le démontage de mon moteur, je griffonnai ce dessin-ci.

Et je lançai:

- Ça c’est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans.

Mais je fus bien surpris de voir s’illuminer le visage de mon jeune juge:

- C’est tout à fait comme ça que je le voulais ! Crois-tu qu’il faille beaucoup d’herbe à ce mouton ?

- Pourquoi ?

- Parce que chez moi c’est tout petit…

- Ça suffira sûrement. Je t’ai donné un tout petit mouton.

Il pencha la tête vers le dessin:

- Pas si petit que ça… Tiens ! Il s’est endormi…

Et c’est ainsi que je fis la connaissance du petit prince.

10 janv. 2008

Mirlababi

Milababi, la chanson (cliquer ici) Mirlababi surlababo Mirliton ribon ribette Surlababi mirlababo Mirliton ribon ribo. Victor Hugo (chanté sur l'air du carillonneur)