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25 mars 2008

La sorcière a froid aux pieds

La sorcière a froid aux pieds La sorcière a froid au nez La sorcière est enrhumée. Je lui donne un mouchoir bleu: vite, elle ferme les yeux Je lui donne un mouchoir blanc: clic, elle claque des dents Je lui donne un mouchoir noir: elle éternue jusqu'au soir. Je lui donne un mouchoir vert: PAF ! Elle tombe par terre.

21 mars 2008

Mettre des fleurs...

Mettre des fleurs aux balcons Des écharpes multicolores Aux poteaux indicateurs Cultiver les violettes entre les pavés Peindre les arbres en rose Les murs en arc-en-ciel Et regarder ce paysage

Dans les yeux de mon ami (e) Et l'écouter rire Jusqu'à la nuit. Luce Guilbaud

(1941 - )

Le clown

Un clown rigolo qui s’appelle Coquelicot
On lui donne une claque, ça le rend patraque On lui donne un baiser, il tombe de côté Il tombe sur un os ça lui fait une bosse Il tombe dans le feu ça lui fait des bleus Aille ! Ouille ! ça fait mal ! J’ai les yeux qui mouillent comme une grenouille ! Roland TOPOR (1938 - 1997)

13 mars 2008

Le monstre biscornu

Torse velu Jambes tordues Pattes griffues Queue fourchue Et dos bossu Le reconnais-tu Ce monstre biscornu ?

Cheveux touffus Menton barbu Nez crochu Dents pointues Oreilles poilues Je l’ai reconnu C’est Grifourbachu !

Corinne Albaut

Exercices de style

Le texte de base

"Un voyageur attend le bus, il remarque un jeune homme au long cou qui porte un chapeau bizarre, entouré d'un galon tressé. Le jeune homme se dispute avec un passager qui lui reproche de lui marcher sur les pieds chaque fois que quelqu'un monte ou descend. Puis il va s'asseoir sur un siège inoccupé. Un quart d'heure plus tard le voyageur revoit le jeune homme devant la gare Saint-Lazare. Il discute avec un ami à propos d'un bouton de pardessus".

Analyse logique Autobus. Plate-forme. Plate-forme d'autobus. C'est le lieu. Midi. Environ. Environ midi. C'est le temps. Voyageurs. Querelle. Une querelle de voyageurs. C'est l'action. Homme jeune. Chapeau. Long cou maigre. Un jeune homme avec un chapeau et un galon tressé autour. C'est le personnage principal. Quidam. Un quidam. Un quidam. C'est le personnage second. Moi. Moi. Moi. C'est le tiers personnage, narrateur. Mots. Mots. Mots. C'est ce qui fut dit. Place libre. Place occupée. Une place libre ensuite occupée. C'est le résultat. La gare Saint-Lazare. Une heure plus tard. Un ami. Un bouton. Autre phrase entendue. C'est la conclusion. Conclusion logique.

Gastronomique Après une attente gratinée sous un soleil au beurre noir, je finis par monter dans un autobus pistache où grouillaient les clients comme asticots dans un fromage trop fait. Parmi ce tas de nouilles, je remarquai une grande allumette avec un coup long comme un jour sans pain et une galette sur sa tête qu'entourait une sorte de fil à couper le beurre. Ce veau se mit à bouillir parce qu'une sorte de croquant (qui en fut baba) lui assaisonnait les pieds poulette. Mais il cessa rapidement de discuter le bout de gras pour se couler dans un moule devenu libre. J'étais en train de digérer dans l'autobus de retour lorsque je le vis devant le buffet de la gare Saint-Lazare avec un type tarte qui lui donnait des conseils au flan, à propos de la façon dont il était dressé. L'autre en était chocolat.

Raymond Queneau (1903 - 1976)

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10 mars 2008

Les couleurs

Rouge-jaune-vert-bleu-rose-violet-orange d'où viennent ces couleurs? - Rouge tu bouges - jaune cône - vert moukère - bleu feu - rose tu causes - violet le quai - orange tu manges Ok, mais,alors si tu tombes dans ces couleurs tu n'arriveras plus jamais à l'heure, ni dans ton cœur, ni pour les fleurs! Bastien Fouilloux (Cm1 Anne Frank)

Les classeurs

Dans leur cœur les classeurs ressentent de la peur ils ont 3 heures pour affronter leur peur mais leurs sœurs ont vu un voleur alors elles ont eu une de ces peur puis elles ont fait clic clac clic ! VALENTIN SERAUT (Cm1 Anne Frank)

6 mars 2008

MONSTRES

Il y a des monstres qui sont très bons, Qui s’assoient contre vous les yeux clos de tendresse Et sur votre poignet, Posent leur patte velue. Un soir Où tout sera pourpre dans l’univers, Où les roches reprendront leurs trajectoires de folles, Ils se réveilleront. Eugène Guillevic (1907 - 1997)

La poésie c’est comme les lunettes.

On m’a souvent demandé : la poésie, à quoi ça sert ? avec l’air de dire, sourire en coin. Mon pauvre Monsieur, ne vous donnez pas tant de mal, avec la télévision, le cinéma, le foot et le loto, on a bien ce qu’il nous faut ! Et je ne savais pas que répondre parce que la poésie pour moi a toujours été une chose naturelle comme l’eau du ruisseau. Mais j’ai beaucoup réfléchi, et aujourd’hui, je sais : la poésie c’est comme les lunettes. C’est pour mieux voir. Parce que nos yeux ne savent plus, ils sont fatigués, usés. Croyez-moi, tous ces gens autour de vous, ils ont les yeux ouverts et pourtant petit à petit, sans s’en rendre compte, ils deviennent aveugles.

Il n’y a qu’une solution pour les sauver : la poésie. C’est le remède miracle : un poème et les yeux sont neufs. Comme ceux des enfants. A propos des enfants d’ailleurs, j’ai aussi un conseil à donner : les vitamines A, B, C, D, ça ne suffit pas. Si on ne veut pas qu’en grandissant ils perdent leurs yeux magiques, il faut leur administrer un poème par jour. Au moins.

Jean-Pierre Siméon

(1950 - )

4 mars 2008

ASTRABULON

Y a des monstres dans la BIP... Y a un monstre dans ma cave Qui ronge des betteraves. Il s'appelle " Astrabulon " Il est noir comme le charbon. Il a des dents de trois mètres, Sur le front une fenêtre, Sur le ventre trente pattes Qui se grattent, qui se battent ! Il beugle comme une vache. Attention il se détache ! Il va monter l'escalier Pour venir vous grignoter ! Grimpez-pez-pez-pez-pez-pez-pez Grimpez-pez-pez-pez-pez-pez-pez Grimpez-pez-pez-pez-pez-pez-pez Grimpez vite au grenier ! Daniel Thibon